ANTIGONE / SOPHOCLE – Création 2024

Traduction Malika Hammou et Irène Bonnaud

Mise en scène Laurence Cordier

LA FIGURE DE L’INSOUMISSION

Dossier de production

Après avoir travaillée sur des paroles de femmes fortes empêchées dans leur quête d’accomplissement ; la dichotomie entre corps social et féminin chez Annie Ernaux, ou le désir et la puissance créatrice chez Frida Kahlo, Antigone s’est imposée à moi comme la figure de l’insoumission dressée face à une parole dominante.

Antigone incarne la figure d’une femme censée se taire et qui élève la voix pour s’opposer et agir. Le geste d’Antigone, recouvrir de quelques poignées de terre le cadavre de son frère, peut paraître dérisoire. Mais ce geste « sacré et symbolique », qui engage Antigone sur une voie funeste, va pourtant servir de déclencheur, conduisant bientôt l’ensemble du royaume à sa perte. Créon incarne la puissance d’un pouvoir patriarcal aveugle et sommaire, régnant par la force, soutenu implicitement par le choeur de la cité parce qu’il impose ordre et conservatisme.

J’ai voulu confier le rôle de Créon à une femme, pour éviter de réduire la question de la puissance (et la nuisance) du patriarcat à une domination masculine. Parce qu’Antigone est avant tout un manifeste humaniste. En défiant la loi imposée par son oncle, en voulant enterrer dignement son frère, Antigone porte en étendard un acte d’humanité : l’amour pour un frère défie la force brutale d’un pouvoir autoritaire. Antigone n’est pas la fanatique qu’on veut nous faire croire, ses motivations ne sont ni politiques ni religieuses. À l’instar d’une Greta Thunberg, elle est une lanceuse d’alerte qui, à son insu, incarne quelque chose de plus grand qu’elle.

 

de Sophocle 

traduit par Irène Bonnaud et Malika Hammou

Mise en scène Laurence Cordier

Avec Mama Bouras, Aline Le Berre, Mounir Margoum, Noella Ngilinshuti Ntambara et Fabien Orcier 

Création sonore Nicolas Daussy

Dramaturgie David D’Aquaro

Scénographie Marine Dillard

Lumière Anne Vaglio

Costumes Gwendoline Bouget

Administration/Production Isabelle Vignaud – Un-Je-Ne-Sais-Quoi

Production La Course Folle

Coproductions :
– Théâtre de la Manufacture-Centre Dramatique National Nancy-Lorraine
– MCB° Maison de la Culture de Bourges/Scène nationale
– L’Azimut – Antony/Châtenay-Malabry – Pôle National Cirque en Île-de-France
– Théâtre du Château d’Eu – Scène conventionnée d’intérêt national – Art en territoire
– Le Gallia Théâtre-scène conventionnée de Saintes
– Théâtre de Chartres – Scène conventionnée d’intérêt national TDC

Construction du décor : Ateliers de la MCB° Maison de la Culture de Bourges/Scène nationale

Avec la participation artistique du Jeune théâtre national

Ce projet de la compagnie la Course Folle est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC – Centre-Val de Loire, la Région Centre-Val de Loire et la Ville de Tours dans le cadre du dispositif d’aide à la création.

Avec le soutien de :
– La Pratique, AFA de l’Indre, Résidanses pluridisciplinaires à Vatan (36)
– Le Service Culturel de l’Université de Tours (37)
– Le Théâtre du Château d’Eu – Scène conventionnée d’intérêt national – Art en territoire (76)
– Le Théâtre du Peuple, Bussang (88)